La gestion de patrimoine automatisée

PATRIMOINE | 2 min. de lecture

Le 21ème siècle connaît aujourd’hui l’essor d’une nouvelle gamme de services internet dédié aux particuliers : la gestion de patrimoine. Après avoir pris la place des agences de voyage, internet poursuit sa dématérialisation des rapports entre particuliers et professionnels en s’attaquant au marché de la finance.

En effet une nouvelle génération conseillers en gestion de patrimoine automatiques envahit aujourd’hui le marché américain au travers de société récentes telles que Wealthfront et Betterment. L’idée est simple, grâce à des systèmes informatiques performants, les particuliers peuvent maintenant confier la gestion de leurs actifs financiers à un ordinateur qui optimise les gains et les pertes de plus-values en fonction de l’état des marchés financiers. De plus, en arbitrant l’épargne des particuliers sur des fonds peu volatiles, ses sociétés offre une alternative intéressante lorsque l’on souhaite déléguer sa gestion de patrimoine.

Le marché de la gestion de patrimoine automatisée représente aujourd’hui près de 5 milliards de dollars aux Etats-Unis et ce depuis seulement les alentours de 2008. Basé sur un business model prônant de faibles commissions comparés aux conseillers de gestion de patrimoine traditionnels tels que les cabinets indépendants ou les banques, ses start-ups mettent en avant leurs produits peu couteux et mettent en danger le métier de banquier privé et gestionnaire de patrimoine. Elles se concentrent exclusivement sur les individus au salaire élevé (> 150000 dollars) avec un patrimoine souvent excédant 500000 dollars.

En recueillant un maximum d’informations sur la situation financière et familiale du client, ses objectifs ainsi que le degré de risque qu’il ou elle est prêt à accepter, le gestionnaire de patrimoine automatisé créé un portfolio d’actifs correspondant au profil. Ses portfolios sont ensuite ajustés constamment afin de maximiser les rendements et diminuer les risques. Grâce à ce procédé, l’aspect sentimental derrière l’investissement en général est entièrement mis à part.

Cependant, ces alternatives ne sont pas sans risque. D’une part, certains particuliers peuvent se sentir trop optimistes lorsqu’ils précisent le niveau de risque qu’ils tolèrent. Le résultat n’est alors pas toujours au rendez-vous et le client aura alors manqué de la touche personnelle du véritable conseiller, la « human touch » qui aura su limiter les risques du client, ou tout du moins calmer son appétit pour une volatilité trop élevée. 

En effet, ces « conseillers robots » ne sont pas pour tout le monde. Certains investisseurs ou particuliers cherchant à placer leur épargne préfèrent souvent écouter la voix familière d’un conseiller, pouvoir comparer avec eux leur avis sur certains placements ou encore débattre sur des sujets macro ou micro-économiques en général. En particulier pour ceux dont la situation fiscale est particulière, il en vient souvent au conseiller de rechercher des solutions moins classiques mais plus adaptées au profil concerné.

Pour conclure, la gestion de patrimoine automatisée peut être un atout efficace lorsque l’on est certain de ses objectifs et que l’on a une situation financière et fiscale en accord avec un tel procédé de délégation de gestion financière. Malgré cela, l’humain derrière un vrai conseiller reste irremplaçable lorsqu’il s’agit de s’adapter à tout profil patrimonial.

Article publié le 23 Décembre 2020

Charles SITBON Consultant en gestion privée - Partenaire indépendant 19 articles rédigés

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