4 points clés sur la revalorisation des retraites prévue en janvier 2025

FINANCIER | 2 min. de lecture

Après un revirement, le gouvernement a décidé de maintenir l’augmentation des pensions de retraite, annulant un projet de gel temporaire. Cette nouvelle, annoncée par Laurent Wauquiez, chef du groupe Droite républicaine, sur TF1 le 11 novembre, va rassurer de nombreux retraités modestes.

À partir du 1er janvier, les pensions augmenteront de 50 % de l’inflation, avec un second ajustement pour les petites retraites en juillet. Initialement, le gouvernement envisageait de repousser cette hausse pour alléger le déficit public.

Face à des critiques des syndicats, de l’opposition et même de certains alliés de Michel Barnier, le Premier ministre, l’exécutif a fait marche arrière sur cette mesure. Voici les réponses aux principales questions concernant cette décision.

 

1. Quelle sera l’augmentation des retraites en 2025 ?

Selon les chiffres communiqués par service-public.fr en janvier, les retraites des 14 millions de bénéficiaires de régimes de base devaient être indexées sur l’inflation au 1er janvier. En 2025, cette indexation sera limitée à environ 0,9 %, soit la moitié de l’inflation, comme l’a expliqué Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, sur France 2. Une pension de 1 500 euros serait donc augmentée de 13,50 euros. Une seconde hausse en juillet 2025 visera les pensions inférieures au SMIC (1 426,30 euros) pour compenser la perte de pouvoir d’achat des petits retraités.

 

2. Quel est le coût de cette mesure ?

Le report initial devait permettre une économie de 4 milliards d’euros. Toutefois, la revalorisation réduira cette économie à environ 3 milliards, avec un impact budgétaire entre 500 et 800 millions d’euros, selon Laurent Saint-Martin. Pour financer cet ajustement, Laurent Wauquiez propose de rationaliser la bureaucratie en fusionnant certains organismes, libérant ainsi un milliard d’euros.

 

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3. Pourquoi le gouvernement a-t-il fait volte-face ?

Le gouvernement justifiait le report par la nécessité de partager l’effort budgétaire entre retraités et travailleurs. Michel Barnier, dans La Tribune Dimanche, défendait cette mesure comme un “effort raisonnable”. Mais les opposants, comme Éric Coquerel, député LFI, critiquaient une “mesure injuste”. Même des alliés de la coalition ont exprimé leur désaccord. Laurent Wauquiez a notamment partagé ses réserves, ce qui a renforcé la pression sur le gouvernement pour réévaluer cette décision.

 

4. Pourquoi ce revirement suscite-t-il des tensions au sein de la coalition ?

La manière dont Laurent Wauquiez a annoncé cette révision, plutôt que le ministre de l’Économie, a suscité des critiques de députés macronistes. Mathieu Lefèvre (EPR) a déploré sur franceinfo que cette annonce vienne de Wauquiez et non du gouvernement. Laurent Saint-Martin a répondu en soulignant l’importance des compromis avec les parlementaires. Cet épisode a mis en lumière des tensions internes au sein de la coalition minoritaire de Michel Barnier. Un député MoDem a confié un sentiment de frustration générale, tandis qu’un élu EPR a décrit une atmosphère d’incertitude croissante au sein de l’alliance.

 

Article publié le 13 Novembre 2024

Matthieu BIBARD Consultant en gestion privée - Partenaire indépendant 2 articles rédigés

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