Clôture des PEL en 2026 : que faire de votre épargne et quelles sont les meilleures options pour réinvestir ?
FINANCIER | 3 min. de lecture
Sommaire
Pourquoi l’État ferme les PEL de plus de 15 ansLes risques si vous ne réagissez pasTransformer la clôture en opportunité : les pistes à envisagerQuand et comment agir ?Une occasion de repenser sa stratégie patrimonialeÀ partir de mars 2026, tous les Plans d’Épargne Logement (PEL) ouverts en 2011 seront automatiquement clôturés. Cette mesure découle de la réforme encadrant la durée de vie des PEL, désormais limitée à quinze ans pour tous ceux ouverts à partir de 2011.
Chaque année, une nouvelle génération de PEL atteindra ainsi son terme : ceux de 2012 seront fermés en 2027, ceux de 2013 en 2028, et ainsi de suite.
Derrière cette évolution réglementaire, des millions de Français sont concernés. En 2011, près de 6,7 millions de PEL étaient en cours, représentant plus de 180 milliards d’euros d’encours. Ces plans, souvent ouverts pour préparer un projet immobilier ou placer une épargne de précaution, arrivent aujourd’hui à maturité.
Mais loin d’être une mauvaise nouvelle, cette clôture peut devenir une véritable opportunité patrimoniale, à condition d’anticiper et de réinvestir intelligemment les sommes libérées.
Pourquoi l’État ferme les PEL de plus de 15 ans
L’objectif principal de cette mesure est de maîtriser le coût budgétaire des PEL anciens, dont les taux de rémunération, garantis à vie, sont parfois supérieurs aux taux de marché actuels.
Le gouvernement souhaite ainsi rééquilibrer le dispositif, en évitant que des produits ouverts dans un contexte économique ancien continuent à générer des taux trop élevés pour les banques et l’État.
Pour rappel, un PEL ouvert depuis 2011 est plafonné à 61 200 euros, hors intérêts. Les gains générés sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, englobant impôt sur le revenu et prélèvements sociaux.
Une fois fermé, le capital sera transféré automatiquement sur un compte sur livret classique, sauf instruction contraire de l’épargnant. Or ces livrets affichent souvent un rendement très faible — autour de 0,8 % brut en moyenne— ce qui représente une perte significative de rendement par rapport à un PEL rémunéré entre 2 et 3 % selon la date d’ouverture.
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Les risques si vous ne réagissez pas
Ne rien faire, c’est laisser la banque décider à votre place. Sans réponse avant la date limite, les sommes seront déposées sur un livret faiblement rémunéré.
Ce scénario a plusieurs inconvénients :
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Rendement en forte baisse, avec un taux souvent inférieur à l’inflation.
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Perte du taux garanti propre au PEL.
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Disparition des droits à prêt épargne-logement, attachés au plan initial.
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Rendement net réel négatif à cause de la fiscalité et de la faible rémunération des livrets standards.
En clair, attendre passivement la clôture revient à subir une dévalorisation de son capital. Pour y remédier, il faut anticiper, comparer et redéployer.
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Transformer la clôture en opportunité : les pistes à envisager
1. Miser sur l’assurance-vie pour préserver le capital
L’assurance-vie reste la solution la plus flexible pour réinvestir les sommes d’un PEL clôturé.
Elle permet de combiner sécurité, rendement et disponibilité. Le fonds en euros offre un capital garanti et un taux moyen de 2,5 à 3 % avant fiscalité, bien supérieur à celui d’un compte sur livret.
Pour les épargnants souhaitant aller plus loin, il est possible de diversifier avec des unités de compte (fonds immobiliers, actions, obligations) selon son profil de risque.
C’est un placement particulièrement adapté à ceux qui veulent continuer à faire fructifier leur épargne sans se soucier d’un plafond.
2. Explorer l’immobilier indirect : SCPI, OPCI et produits pierre-papier
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) et autres fonds immobiliers permettent de rester exposé à la pierre tout en diversifiant ses revenus.
En y allouant une partie du capital issu du PEL, vous pouvez générer des revenus potentiels réguliers sous forme de loyers distribués, tout en bénéficiant d’une mutualisation du risque immobilier.
C’est un excellent levier pour ceux qui souhaitent transformer une épargne dormante en revenu complémentaire.
3. Profiter du PER pour optimiser la fiscalité
Pour les épargnants envisageant la retraite, le Plan d’Épargne Retraite (PER) représente une option stratégique.
Les versements sont déductibles du revenu imposable, réduisant immédiatement la charge fiscale.
De plus, le PER offre une gestion souple : possibilité de sortie en capital ou en rente, choix de supports variés, et transfert possible entre établissements.
C’est un moyen de recycler un capital PEL en avantage fiscal concret, tout en construisant un revenu futur.
4. Réinvestir dans un projet immobilier ou locatif
Certains épargnants utiliseront la clôture du PEL comme un tremplin pour concrétiser un achat immobilier.
Que ce soit pour une résidence principale, secondaire ou un investissement locatif, les sommes débloquées peuvent servir d’apport personnel et réduire le coût global du crédit.
Dans un contexte où les taux se stabilisent, cette stratégie peut s’avérer particulièrement opportune.

Rendement 2024
brut annuel
Prix de la part
Capitalisation
Quand et comment agir ?
Quelques mois avant la date de clôture, les banques enverront un courrier d’information. Il conviendra alors de se positionner rapidement.
Les étapes à suivre :
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Identifier la date exacte de clôture de votre PEL (mars 2026 pour ceux ouverts en 2011).
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Comparer les options de réinvestissement selon votre horizon, votre fiscalité et votre tolérance au risque.
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Échanger avec votre conseiller bancaire ou un gestionnaire de patrimoine pour définir la meilleure stratégie.
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Donner vos instructions écrites à la banque avant la fermeture effective pour éviter le transfert automatique sur un livret faiblement rémunéré.
Une occasion de repenser sa stratégie patrimoniale
Cette réforme, loin d’être punitive, marque la fin d’un cycle d’épargne figé et l’ouverture d’un nouveau chapitre pour des millions d’épargnants.
En transformant la contrainte réglementaire en opportunité, chacun peut redonner du sens et du rendement à son capital, tout en alignant sa stratégie patrimoniale sur ses objectifs actuels :
préparer sa retraite, générer des revenus, diversifier son patrimoine ou financer un nouveau projet immobilier.
Anticiper, comparer et agir avant la clôture : voilà la clé pour faire de la fin du PEL une nouvelle étape d’investissement réussie.
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Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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