Investissement locatif : les avantages de la SCI pour votre projet

IMMOBILIER | 4 min. de lecture

Créer une SCI pour investir dans l'immobilier locatif est une stratégie prisée par de nombreux investisseurs, notamment pour ses avantages juridiques, fiscaux et patrimoniaux. Ce montage permet non seulement d’optimiser la gestion de biens immobiliers, mais aussi de faciliter la transmissiond’accéder plus facilement au crédit et d'adapter son régime fiscal à ses objectifs patrimoniaux. Dans cet article, nous explorons en détail les avantages de la SCI pour un investissement locatif, ainsi que les précautions à prendre.

 

Qu’est-ce qu’une société civile immobilière (SCI) ?

Une SCI est une société de personnes régie par les articles 1832 et suivants du Code civil. Elle permet à plusieurs associés (deux au minimum) de détenir et de gérer ensemble un ou plusieurs biens immobiliers. Chaque associé détient des parts sociales proportionnelles à son apport.

Contrairement aux sociétés commerciales, la SCI n’a pas pour but de réaliser des actes de commerce mais exclusivement des opérations civiles, notamment la gestion d’un patrimoine immobilier destiné à la location ou à la conservation familiale.

 

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Un outil puissant pour investir à crédit

L’un des premiers avantages de la SCI est qu’elle facilite l’accès au crédit immobilier, notamment pour les investissements locatifs à plusieurs.

Mobiliser davantage de financement

Depuis 2022, les règles du Haut Conseil de stabilité financière ont durci les conditions d’octroi de crédit immobilier pour les particuliers, limitant le taux d’endettement à 35 %. Cette contrainte ne s’applique pas aux sociétés, ce qui permet à une SCI d'emprunter plus facilement que les personnes physiques.

L’effet de levier du crédit

L’investissement locatif en SCI peut être entièrement financé à crédit. Ce levier est pertinent lorsque le rendement locatif est supérieur au coût du financement, améliorant ainsi la rentabilité nette du projet. En complément, les intérêts d’emprunt sont déductibles des revenus locatifs si la SCI est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) au régime réel.

 

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Un choix entre deux régimes fiscaux : IR ou IS

La SCI offre une souplesse fiscale intéressante, avec le choix entre deux modes d’imposition :

L’imposition à l’impôt sur le revenu (IR)

Par défaut, la SCI est transparente fiscalement : ce sont les associés qui déclarent leur part des bénéfices dans leur déclaration personnelle, comme des revenus fonciers. Ce régime est avantageux si vous avez recours à l’amortissement du bien, aux intérêts d’emprunt déductibles, ou si les travaux sont importants.

Deux sous-régimes sont possibles :

  • Le microfoncier (si les loyers bruts sont inférieurs à 15 000 €/an), avec un abattement forfaitaire de 30 % ;

  • Le régime réel, qui permet de déduire les charges réelles, comme les travaux, les intérêts d’emprunt, les frais de gestion, etc.

L’imposition à l’impôt sur les sociétés (IS)

Il est également possible d’opter pour l’IS, de manière irrévocable. Ce choix permet à la SCI de déduire l’amortissement comptable du bien, ce qui réduit fortement le bénéfice imposable.

Cependant, les plus-values sont moins avantageuses à la revente sous l’IS, car elles sont calculées sur la base de la valeur nette comptable (donc après amortissement) et soumis à un régime de plus-values professionnelles. De plus, en cas de distribution, les dividendes sont soumis à la flat tax de 30 %.

 

Une gestion souple du patrimoine immobilier

La SCI permet une gestion collective du patrimoine immobilier, avec une organisation personnalisable selon les statuts.

Nommer un gérant

Les associés désignent un ou plusieurs gérants, qui ont le pouvoir de gérer le bien au quotidien (location, travaux, déclarations fiscales, etc.). Cela évite les désaccords fréquents en indivision et permet de professionnaliser la gestion du parc immobilier.

Accueillir de nouveaux associés

Le capital de la SCI peut évoluer, permettant d’intégrer de nouveaux investisseurs ou membres de la famille, de manière fluide. Cela facilite le financement à plusieurs ou la gestion intergénérationnelle du patrimoine.

 

4. Faciliter la transmission du patrimoine immobilier

La SCI est un outil efficace de transmission, notamment dans un cadre familial.

Donner des parts progressivement

Au lieu de transmettre directement un bien immobilier, il est possible de donner des parts de la SCI à ses enfants, par exemple dans le cadre d’une donation en nue-propriété, tout en conservant l’usufruit. Cela permet de bénéficier des abattements fiscaux renouvelables tous les 15 ans (100 000 € par parent et par enfant).

Maîtriser la gouvernance après transmission

Grâce à des clauses spécifiques dans les statuts, le donateur peut conserver le pouvoir de gestion de la SCI même après avoir transmis une grande partie de ses parts.

 

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5. Préserver l’unité du patrimoine immobilier

Contrairement à l’indivision, la SCI permet d’éviter l’éclatement du patrimoine familial. Les héritiers deviennent associés et ne peuvent pas forcer la vente du bien sans majorité.

De plus, la vente de parts sociales (plutôt que du bien lui-même) est souvent plus simple et moins coûteuse en frais de notaire, notamment dans un cadre patrimonial structuré.

 

6. Optimisation fiscale et transmission intergénérationnelle

Anticiper la fiscalité successorale

Grâce à une stratégie de démembrement, les parents peuvent conserver l’usufruit des parts, tout en transmettant la nue-propriété à leurs enfants. Cela permet de réduire considérablement la base taxable en cas de succession, tout en maintenant la jouissance du bien.

Créer une SCI familiale

La SCI familiale est particulièrement adaptée aux projets de gestion immobilière sur plusieurs générations. Elle permet de centraliser les décisions, d’éviter les conflits et de préparer la transmission dans les meilleures conditions fiscales.

 

Les précautions à prendre avant de créer une SCI pour un investissement locatif

Malgré ses nombreux atouts, la SCI comporte aussi des inconvénients à anticiper :

  • Frais de création (rédaction des statuts, publication, enregistrement) pouvant atteindre 1 000 à 2 000 € ;

  • Obligations comptables et déclaratives : tenir une comptabilité, déposer les liasses fiscales si option IS, etc. ;

  • Fiscalité des plus-values à l’IS peu favorable ;

  • Gestion à deux minimum, impossible seul ;

  • Risque de requalification fiscale en activité commerciale si la SCI exerce des activités de location meublée.

Il est donc essentiel d’être bien accompagné par un notaire, un expert-comptable ou un conseiller en gestion de patrimoine pour adapter la structure à votre projet locatif.

 

En bref : la SCI, un levier stratégique pour l’investissement locatif

La création d’une SCI pour réaliser un investissement locatif est une solution stratégique qui offre de nombreux avantages juridiques, fiscaux et financiers. Elle permet de mieux gérer un patrimoine immobilierd’optimiser la fiscalité, de faciliter l’accès au crédit et de préparer la transmission familiale.

Toutefois, la mise en place d’une SCI doit être mûrement réfléchie et accompagnée par des professionnels, afin de choisir le régime fiscal le plus adapté à vos objectifs et d’éviter les pièges juridiques ou fiscaux.

 

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Article publié le 9 Juillet 2025

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