Investir sa trésorerie d’entreprise pour soutenir sa croissance
FINANCIER | 3 min. de lecture
Sommaire
Les placements de court terme : sécurité maximale mais rendement limitéLe contrat de capitalisation : un outil souple et fiscalement avantageuxLes SCPI : investir dans l’immobilier sans gérer d’actifs physiquesLe compte-titres ordinaire : flexibilité et accès aux marchés financiersAprès une cession : le mécanisme d’apport-cession (article 150-0 B Ter)Ne laissez pas votre trésorerie dormir : faites-en un moteur de croissanceDisposer d’une trésorerie excédentaire est une situation que rencontrent de nombreuses sociétés, que ce soit à la suite d’une cession, d’une opération exceptionnelle ou tout simplement grâce à des résultats bénéficiaires réguliers. Pourtant, laisser ces liquidités sur un compte bancaire classique est rarement optimal.
Non seulement la rémunération y est souvent faible, mais l’inflation réduit chaque année le pouvoir d’achat de ces capitaux. La question devient donc stratégique : comment faire fructifier la trésorerie de l’entreprise tout en préservant sa solidité financière ?
Les placements de court terme : sécurité maximale mais rendement limité
Pour les entreprises souhaitant sécuriser leur capital sans prendre de risque, les solutions classiques restent les comptes à terme et les livrets d’entreprise.
Ces supports offrent un taux fixe connu dès la souscription (environ 2 % actuellement) et un traitement fiscal simple : les intérêts sont intégrés chaque année au résultat imposable.
Ils conviennent pour un besoin ponctuel — par exemple si la trésorerie doit être réutilisée à court terme — mais leur rendement demeure limité sur le long terme. Ils doivent donc être vus comme une solution d’attente plutôt qu’une véritable stratégie de croissance.
Le contrat de capitalisation : un outil souple et fiscalement avantageux
Le contrat de capitalisation s’impose souvent comme un véritable outil de gestion patrimoniale d’entreprise.
Il permet d’accéder à une large gamme de supports financiers :
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fonds en euros sécurisés,
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actions et obligations,
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supports immobiliers,
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fonds thématiques et internationaux.
Sur le plan comptable, il est inscrit à l’actif pour sa valeur d’acquisition, sans prise en compte des plus-values latentes, ce qui facilite la gestion. De plus, les moins-values peuvent être provisionnées et déduites, réduisant ainsi le résultat imposable.
La fiscalité repose sur une imposition forfaitaire annuelle liée au Taux Moyen des Emprunts d’État (TME), régularisée lors des rachats, ce qui permet d’étaler la charge fiscale dans le temps.
La version internationale : plus de flexibilité et de sécurité
Les entreprises ayant des enjeux internationaux peuvent se tourner vers des solutions de capitalisation situées à l’étranger, qui offrent :
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un cadre réglementaire protecteur pour les actifs,
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un accès élargi à des fonds spécialisés et en devises étrangères,
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une portabilité facilitée en cas d’évolution de la structure juridique ou d’expansion à l’international.
Ce type de contrat est particulièrement adapté aux sociétés qui souhaitent combiner sécurité, diversification et souplesse fiscale.
Les SCPI : investir dans l’immobilier sans gérer d’actifs physiques
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent aux entreprises d’investir dans l’immobilier professionnel (bureaux, commerces, santé, logistique…) sans avoir à gérer les biens.
En contrepartie de leur investissement, elles perçoivent une quote-part des loyers, généralement trimestriels.
En 2024, les SCPI affichaient un rendement moyen compris entre 4 % et 6 %, avec la possibilité, pour les sociétés soumises à l’IS, de bénéficier d’avantages fiscaux sur les revenus internationaux grâce aux conventions fiscales évitant la double imposition.
L’usufruit temporaire : optimiser le rendement de la trésorerie
Au-delà de la pleine propriété des parts, une stratégie intéressante consiste à acquérir l’usufruit temporaire (souvent pour 5 à 10 ans).
L’entreprise perçoit les loyers pendant la durée définie, tout en investissant avec une décote significative sur le prix des parts, ce qui améliore mécaniquement la rentabilité.
Cette solution convient parfaitement aux sociétés à l’IS qui veulent valoriser leur trésorerie sur le moyen/long terme tout en maîtrisant leur fiscalité.
Le compte-titres ordinaire : flexibilité et accès aux marchés financiers
Pour les entreprises recherchant liberté et réactivité, le compte-titres ordinaire offre un accès direct aux marchés financiers : actions, obligations, ETF, fonds diversifiés, produits structurés…
Sa liquidité est immédiate et l’allocation peut être ajustée en fonction de la conjoncture économique.
En revanche, les plus-values et revenus sont intégrés au résultat imposable et la volatilité des marchés peut impacter la valeur de l’investissement. Ce support s’adresse donc aux entreprises prêtes à accepter un certain niveau de risque.
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Après une cession : le mécanisme d’apport-cession (article 150-0 B Ter)
Lorsqu’un entrepreneur cède son entreprise, il peut réaliser une plus-value importante.
Le régime fiscal d’apport-cession permet, sous conditions, de reporter l’imposition si les sommes sont réinvesties via une holding dans des activités économiques ou patrimoniales éligibles.
Ce dispositif constitue une opportunité puissante pour réallouer le produit d’une cession sans imposition immédiate.
Attention cependant : il est technique et strictement encadré. Un accompagnement spécialisé est fortement recommandé pour sécuriser l’opération et éviter les erreurs coûteuses.
Ne laissez pas votre trésorerie dormir : faites-en un moteur de croissance
Votre trésorerie excédentaire n’a pas vocation à rester inactive sur un compte bancaire.
Qu’il s’agisse d’un surplus ponctuel ou d’un excédent récurrent, vous pouvez en faire un véritable levier de développement pour votre société tout en optimisant la fiscalité.
Parmi les solutions adaptées aux entreprises :
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placements de court terme pour sécuriser les liquidités,
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contrat de capitalisation pour une stratégie patrimoniale souple,
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SCPI et usufruit temporaire pour investir dans l’immobilier professionnel,
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compte-titres ordinaire pour diversifier via les marchés financiers,
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apport-cession pour réinvestir après une cession d’entreprise.
L’enjeu est de sélectionner les outils adaptés à votre horizon de placement, votre fiscalité et votre tolérance au risque afin de transformer cette trésorerie en véritable moteur de croissance.
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Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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