Qu’est ce que la dépendance ?

FINANCIER | 3 min. de lecture

La population française est vieillissante : dans les années à venir, le nombre de personnes âgées va considérablement augmenter et, avec lui, le nombre de personnes dépendantes. Actuellement au nombre de 800 000, les personnes dépendantes seront, d’après l’INSEE, 1 400 000 en 2040. La question de la dépendance constitue déjà un défi sociétal pour les vingt prochaines années.

La dépendance peut être définie comme la privation d'autonomie, c'est-à-dire l'incapacité d'agir à sa guise - voire même simplement d'agir - sans le secours d'une tierce personne. D’une manière plus concrète, on dit d’un individu qu’il est dépendant lorsque son état nécessite une aide dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne, ou bien lorsque cette personne a besoin d’une surveillance régulière. Globalement, le terme "dépendance" désigne une perte d’autonomie physique ou mentale. Être dépendant n’est donc pas une situation précise puisque chaque personne a une dépendance et un niveau de dépendance différent.

Comment évaluer la dépendance ?

Le ministère de la Santé a mis en place en 1997 une grille pour classifier et mesurer la dépendance d’une personne : la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie, Groupes Iso-Ressources). Cette grille d’appréciation évalue les aptitudes d’une personne âgée à accomplir certaines activités. Elle note les différents états d'autonomie, de la dépendance partielle à la dépendance totale concernant les actes de la vie courante.

Grâce à cette grille, on peut déterminer le degré de dépendance. En fonction de ce degré, la personne évaluée se classe dans l'un des 6 groupes GIR. Chaque groupe a ses propres niveaux de besoins et d’aides pour réaliser les actes de la vie quotidienne.

Qu’est ce que la dépendance ?

Qu’est-ce qui est mis en place pour aider les personnes dépendantes ?

Au-delà d’une simple classification, la grille AGGIR s’accompagne de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

Le montant de cette allocation dépend de la grille AGGIR et de la position du demandeur. L’APA s’ajuste à la situation de la personne âgée et peut être adaptée si la personne est en établissement de santé (EHPAD, etc).

Comment se prémunir contre le risque de dépendance ?

Il existe de nombreux contrats d’assurance qui permettent de se protéger contre le risque de dépendance. Une personne peut s’assurer de manière individuelle à travers des contrats de prévoyance et des contrats d’assurance-vie.

La dépendance est une des principales garanties d’un contrat de prévoyance. Lorsque l’assuré devient dépendant, il perçoit la prestation prévue dans son contrat en fonction de son degré de dépendance.

Dans le cadre d’une assurance-vie, la dépendance est une garantie complémentaire. Elle permet, en cas de perte d’autonomie, de disposer d’une partie de son capital sous forme de rente mensuelle ou par versement. Dans tous les cas, la personne a le libre usage des sommes perçues pour financer la solution qu’elle désire.

Il est également possible de se protéger de la dépendance à travers des contrats collectifs dans le cadre de l’entreprise ou d’une branche d’activité. Ces protections prennent plusieurs formes :

  • Une couverture viagère prend en charge la dépendance d’un salarié ou d’un ancien salarié sous forme de rente ;
  • Une couverture en point dépendance permet d’obtenir des points dépendance. Tout comme des points retraite, ces points dépendance ouvrent droit à une rente mensuelle, allouée en fonction du nombre de points.

Les 16 et 17 Juillet 2014 a eu lieu la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Son but : anticiper les conséquences du vieillissement sur les politiques publiques. Conjointement avec l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES) l’Assemblé Nationale a publié un rapport qui montre que les inégalités sociales ont une incidence sur la dépendance.

Bien évidemment, les inégalités de revenus et d’éducation créent des disparités entre les personnes. Cinq critères, comme la fatigue, la faiblesse musculaire et la diminution de l’appétit, ont été avancés en tant que nouvelles pistes de réflexions sur l’évolution des politiques publiques envers les personnes âgées et les personnes dépendantes. Un bon signe puisque à l’avenir, la situation de dépendance prendra une autre dimension est sera d’autant plus difficile à gérer.

Article publié le 16 Août 2021

Maxime LE MOUILLOUR Démarcheur bancaire et financier - Partenaire indépendant 5 articles rédigés

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