Comment investir dans le vin ? Voici 5 solutions pour se lancer

L’investissement dans le vin attire de plus en plus d’amateurs éclairés et d’investisseurs à la recherche de placements tangibles et porteurs de sens. Posséder un vignoble ou détenir des parts dans un domaine viticole n’est plus réservé aux initiés : de nombreuses formules permettent aujourd’hui de concilier plaisir œnologique et rendement financier. Voici 5 pistes concrètes pour investir dans le vin en 2025.

1. Achat en direct : pour les passionnés fortunés

Acquérir directement un domaine viticole représente le rêve ultime pour de nombreux passionnés. Mais ce rêve a un coût : l’achat d’un vignoble d’environ 15 hectares nécessite un budget moyen de 2 millions d’euros, avec des prix pouvant grimper à plus de 14 millions d’euros pour certaines appellations prestigieuses.

Le prix moyen d’un hectare varie fortement :

• En AOP, il peut atteindre 148 000 €.

• En Champagne, l’hectare se négocie autour de 1,1 million €.

• Pour des terroirs plus modestes, on peut trouver des vignes à partir de 3 000 € l’hectare.

Mais au-delà de l'achat, il faut prévoir :

• Une expertise technique et agricole pour gérer l’exploitation,

• Une résilience face aux aléas climatiques (gel, sécheresse, grêle),

• Une rentabilité modérée, comprise entre 1,5 % et 5 % selon la qualité du terroir et la gestion.

La liquidité est également faible, la revente d’un domaine pouvant prendre plusieurs années.

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2. Groupement foncier viticole (GFV) : un accès simplifié et fiscalement avantageux

Le GFV permet d’acheter des parts dans un domaine viticole via une structure collective. L’accès y est bien plus simple, avec des tickets d’entrée allant de 3 000 à 15 000 euros.

Concrètement :

• Un exploitant professionnel signe un bail à long terme pour travailler les vignes,

• Les investisseurs perçoivent des revenus annuels en numéraire ou en bouteilles,

• La rentabilité est généralement comprise entre 1 % et 4 %.

Les frais de souscription peuvent atteindre 8 %, avec des frais de gestion autour de 3 %.

Avantages fiscaux d’un GFV

• Revenus imposés comme revenus fonciers, avec un abattement de 30 % jusqu’à 15 000 €/an.

• Exonération partielle d’IFI à 75 % jusqu’à un certain seuil, puis 50 % au-delà.

• Plus-value exonérée après 30 ans, ou progressivement dès 5 ans.

• Transmission facilitée : abattement fiscal jusqu’à 300 000 € si le bien est détenu plus de deux ans.

3. Crowdfunding viticole : investir avec un ticket réduit

Le crowdfunding viticole permet de financer directement des projets viticoles à partir de quelques centaines d’euros, via des plateformes spécialisées. Il existe deux formes principales :

• Le crowdlending (prêt participatif),

• Le crowdgiving (don contre contrepartie, souvent en bouteilles).

La rentabilité peut atteindre 6 %, mais elle dépend :

• Du succès commercial du projet,

• Des risques agricoles (sécheresse, maladies, intempéries),

• De la solidité financière du porteur de projet.

Cette option constitue une solution de diversification accessible, idéale pour débuter dans l’investissement viticole sans y consacrer un budget élevé.

4. Club deal : pour les investisseurs aguerris

Le club deal s’adresse aux investisseurs souhaitant accéder à des actifs viticoles haut de gamme. Il s’agit de regrouper un nombre limité de participants pour acquérir, via une société (SCI ou SAS), un bien immobilier viticole de prestige. Le ticket d’entrée dépasse souvent les 100 000 €.

Les investisseurs détiennent des titres de propriété ou des parts sociales, avec :

• Une rentabilité élevée, souvent proche de 10 %, grâce à la valorisation patrimoniale et aux dividendes,

• Une gestion transparente et mutualisée via une société de gestion.

Optimisation fiscale

• Report de l’imposition des plus-values en cas de revente ou de transmission (article 150-0 B Ter),

• Possibilité d’échapper à l’IFI dans certaines configurations (actif professionnel),

• Montage fiscal optimisé en cas de transmission (pacte Dutreil, holding mère-fille, etc.),

• Dividendes fiscalement attractifs (imposition limitée à 5 % sous conditions).

5. SCPI viticole : miser sur la pierre-vin à long terme

Une autre option consiste à investir via une SCPI spécialisée dans l’immobilier viticole. Cette solution permet d’acheter des parts de SCPI investies dans :

• Des domaines viticoles,

• Des bâtiments d’exploitation.

L’investisseur devient copropriétaire indirect d’un portefeuille immobilier, sans avoir à gérer l’exploitation.

La rentabilité annuelle se situe autour de 4 %, grâce à une gestion mutualisée et externalisée. C’est une solution idéale pour ceux qui veulent :

• Diversifier leur patrimoine,

• Ne pas s’exposer aux aléas agricoles,

• Bénéficier de leviers fiscaux (achat via assurance-vie, crédit, démembrement).

Investir dans le vin, un placement plaisir à structurer

L’investissement viticole offre une large palette de solutions allant du placement accessible via crowdfunding ou GFV, jusqu’à l’achat direct de domaines prestigieux. Chaque modèle a ses spécificités en matière de :

• Rentabilité,

• Fiscalité,

• Engagement personnel et financier.

Pour investir efficacement dans le vin, il est essentiel de définir ses objectifs patrimoniaux : recherche de rendement, diversification, optimisation fiscale ou simple plaisir œnologique.