Assurance-vie : stop aux idées reçues et place à la vérité !

FINANCIER | 3 min. de lecture

Avec plus de 2 000 milliards d’euros d’encours à fin 2024, l’assurance-vie reste le placement préféré des Français, détenu par près de 42 % des foyers. Pourtant, cette enveloppe fiscale est encore mal comprise, en particulier sur ses mécanismes, ses risques réels, ses rendements et ses frais.

Dans un contexte économique fluctuant, il est urgent de démystifier l’assurance-vie pour optimiser sa stratégie patrimoniale.

 

1. Non, l’assurance-vie ne se résume pas aux fonds en euros

L’un des clichés les plus tenaces consiste à croire que l’assurance-vie = fonds en euros. Or, cette idée est désormais obsolète. Le fonds en euros, historiquement majoritaire, n’est plus dominant.

Environ 40 % des nouveaux versements sont aujourd’hui orientés vers les unités de compte (UC), selon France Assureurs.

Les unités de compte regroupent des actifs variés : actions, obligations, immobilier (SCPI, SCI), private equity… Contrairement au fonds en euros, ces supports ne sont pas garantis en capital, mais offrent un potentiel de performance supérieur, au prix d’une volatilité plus marquée.

Fin 2024, les UC représentaient près de 30 % de l’encours total des contrats, un chiffre en hausse constante.

 

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2. Le fonds en euros ne sert pas uniquement à financer l’État

Autre mythe à déconstruire : les fonds en euros serviraient à financer exclusivement la dette publique.

En réalité :

  • Les obligations d’État ne représentent que 30,4 % de l’actif des fonds en euros,

  • Les dettes d’entreprises occupent la première place (56,6 %),

  • Et les actions représentent environ 12,6 %.

Ce panachage d’actifs vise à diversifier les sources de rendement, tout en assurant la liquidité et la sécurité minimale exigée par la garantie en capital.

 

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3. Immobilier : un actif solide mais sensible à la conjoncture

L’immobilier a longtemps été considéré comme une valeur refuge, notamment via les supports collectifs comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou SCI (Sociétés Civiles Immobilières), très présents dans les unités de compte.

Ces dernières années ont rappelé que, même dans la pierre, des ajustements sont possibles. Ainsi, après une baisse moyenne de 7,5 % en 2023, les valorisations ont encore reculé de 6,7 % en 2024. Ces corrections sont toutefois inhérentes à la nature des actifs immobiliers : ils s’adaptent aux cycles économiques, aux taux d’intérêt et à la demande locative.

Mais ces supports conservent de nombreux atouts :

  • Revenus réguliers potentiels via les loyers distribués,

  • Accès à un parc immobilier diversifié (bureaux, commerces, santé, résidentiel…),

  • Avantage fiscal en cas de démembrement ou dans certains contrats d’assurance-vie.

Utilisées avec discernement, les SCPI restent un excellent outil de diversification à long terme, à condition d’être bien sélectionnées et intégrées dans une stratégie patrimoniale cohérente.

 

4. Le private equity : un levier sous-exploité

Le capital-investissement suscite un intérêt croissant, mais reste marginal dans l’assurance-vie :

  • À fin 2024, il ne représentait que 0,35 % des encours, soit 7 milliards d’euros seulement.

Malgré son potentiel élevé, notamment pour booster la performance globale ou accéder à des entreprises innovantesle private equity reste peu distribué, souvent réservé aux profils patrimoniaux les plus avertis.

 

5. Des frais cumulés à bien surveiller pour préserver la performance

Contrairement à une idée répandue, l’assurance-vie n’est pas gratuite, et il est essentiel d’en comprendre la structure de frais pour éviter une érosion silencieuse de la performance.

Les frais de gestion annuels appliqués sur les fonds en euros avoisinent en moyenne 0,66 %, tandis que ceux prélevés sur les unités de compte atteignent 0,83 % pour les contrats en gestion libre, et 1,19 % lorsqu’ils sont sous mandat.

Mais ce n’est pas tout : les supports eux-mêmes (SCPI, OPCVM, ETF…) intègrent aussi leurs propres frais internes, qui représentent en moyenne 1,62 % supplémentaires. Ces coûts sont rarement visibles, car prélevés directement sur les performances des supports.

Ainsi, sur une durée de détention typique de 13 ans, ces différents niveaux de frais peuvent réduire sensiblement la rentabilité nette du contrat. Il est donc indispensable :

  • de comparer les contrats d’assurance-vie,

  • de vérifier les frais totaux appliqués,

  • et d’adapter la gestion à son profil d’épargnant (gestion libre, pilotée, sous mandat).

Une bonne maîtrise des frais permet de gagner plusieurs points de performance sur le long terme, sans prendre plus de risques.

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6. Où va vraiment l’argent des épargnants ?

L’étude de France Assureurs (compte 2024) révèle la ventilation des actifs :

Dans les fonds en euros :

  • Entreprises : 56,6 %

  • Obligations souveraines : 30,4 %

  • Actions : 12,6 %

  • Immobilier : 4,7 %

  • Autres : 12 %

Dans les unités de compte :

  • Actions : 53,8 %

  • Immobilier : 5,7 %

  • Obligations : 22,8 %

  • Entreprises : 82,3 % (pondération indirecte)

  • Autres : 10,7 %

Ce panorama contredit l’idée que l’assurance-vie ne serait qu’un placement "étatique", figé ou prudent par essence. Bien utilisée, cette enveloppe permet une exposition à toutes les classes d’actifs, à condition de choisir un contrat souple et bien diversifié.

 

7. Conclusion : mieux comprendre pour mieux investir

L’assurance-vie reste un outil d’épargne et de transmission incontournable, mais mal comprise. En mettant fin aux idées reçues, les épargnants peuvent :

  • Adapter leur allocation à leurs objectifs

  • Optimiser les rendements

  • Réduire les frais inutiles

  • Tirer parti du levier fiscal sur la durée

Clarifier les mécanismes et les choix d’actifs est indispensable pour faire de l’assurance-vie un véritable outil de performance patrimoniale.

 

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Article publié le 2 Juin 2025

Nicolas TEIXEIRA Consultant en gestion privée 410 articles rédigés

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