Transmissions d’entreprises : une grande passation à anticiper

FINANCIER | 3 min. de lecture

Selon les dernières estimations de Bpifrance, près de 370.000 entreprises de moins de 5.000 salariés pourraient être cédées d’ici les cinq prochaines années.
Un phénomène massif, porté par le vieillissement des dirigeants et une vague inédite de départs à la retraite. Cette « grande passation » concerne avant tout les PME et TPE de moins de 250 salariés, qui constituent le cœur du tissu entrepreneurial français.

 

Une vague générationnelle inédite

Le constat est clair : le dirigeant français vieillit.
Aujourd’hui, un dirigeant de PME ou d’ETI sur quatre a plus de 60 ans, et un sur dix dépasse déjà les 66 ans. Cette évolution démographique alimente une vague de transmissions sans précédent, bien supérieure à la dynamique habituelle du marché.

Les chiffres confirment cette tendance :

  • les reprises d’entreprises ont augmenté de 20 % en cinq ans ;

  • le nombre d’opérations internes (transmissions familiales, management buy-out, reprises par les salariés) progresse fortement ;

  • 37.200 transmissions ont été réalisées en 2024, pour un total de 60.000 cessions toutes tailles confondues.

Cette grande bascule générationnelle s’annonce donc comme un enjeu structurel majeur pour l’économie française. Derrière les chiffres, se cache une réalité humaine : celle de milliers de dirigeants qui préparent leur succession, parfois dans l’urgence, souvent avec appréhension.

 

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Un processus complexe qui pèse surtout sur les TPE et PME

Si les grandes entreprises disposent d’outils juridiques et financiers rodés, les petites structures restent les plus vulnérables face à la complexité du processus de transmission.
Les dirigeants de TPE-PME évoquent d’abord la difficulté d’accès au financement, principal frein à la concrétisation des projets de reprise. Les banques restent prudentes, les valorisations sont parfois floues, et les dispositifs publics demeurent insuffisamment connus.

Mais au-delà des chiffres, le facteur humain demeure central.
Près d’un dirigeant sur deux considère que la réussite d’une cession dépend avant tout de la dimension humaine :

  • continuité sociale et rôle des salariés,

  • préservation de la culture d’entreprise,

  • équilibre entre projet professionnel et valeurs historiques.

À cela s’ajoute la charge mentale importante liée au processus : préparer la succession, choisir le bon repreneur, organiser la gouvernance future… Autant de défis qui demandent du temps, de l’anticipation et une solide préparation.

Car vendre son entreprise ne se résume pas à céder un actif. C’est un acte profondément engageant, qui implique des choix stratégiques, fiscaux et humains déterminants pour l’avenir de la structure.

 

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Des impacts économiques et sociaux considérables

Derrière ces transmissions se joue le destin de près de 3 millions d’emplois en France.
Chaque reprise ou cession pèse sur la pérennité du tissu entrepreneurial local, en particulier dans les zones rurales ou périurbaines où la disparition d’une PME peut fragiliser tout un écosystème économique.

Dans les entreprises de petite taille, 62 % des dirigeants se disent préoccupés par la préservation de “l’âme” et de l’équilibre interne après la cession.
Les inquiétudes portent autant sur la continuité de l’emploi que sur la capacité du repreneur à maintenir la vision et la cohésion d’équipe.

Heureusement, la structuration du marché progresse.
Les Chambres de commerce et d’industrie, les réseaux d’accompagnement et les plateformes spécialisées (comme Bpifrance, Transentreprise ou CRA) jouent un rôle croissant dans la mise en relation, la valorisation et l’encadrement des opérations.
Mais malgré ces avancées, trois défis majeurs persistent :

  1. la sécurisation du financement, souvent difficile pour les repreneurs indépendants ;

  2. la valorisation juste des entreprises, surtout dans les secteurs traditionnels ;

  3. la stabilité managériale post-cession, cruciale pour garantir la continuité opérationnelle.

 

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Une mutation qui redessine le visage entrepreneurial français

Cette décennie de transition pourrait profondément redéfinir le tissu économique français.
Les entreprises transmises seront amenées à se moderniser, à digitaliser leurs pratiques et à s’ouvrir à de nouveaux modèles de gouvernance.
Le mouvement pourrait aussi favoriser une nouvelle génération de dirigeants, plus jeunes, plus connectés, et souvent plus sensibles aux enjeux de durabilité et de performance sociale.

Mais cette transformation ne réussira qu’à une condition : un accompagnement global des cédants comme des repreneurs.
Les experts s’accordent sur l’importance d’un pilotage pluridisciplinaire, associant compétences juridiques, fiscales, financières et humaines pour sécuriser chaque étape du processus.

 

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Une grande passation avant tout humaine

Au-delà des chiffres et des bilans comptables, la transmission d’entreprise reste avant tout une affaire humaine.
C’est une rencontre entre deux histoires : celle d’un dirigeant qui clôt un chapitre et celle d’un repreneur qui en ouvre un nouveau.
Le succès d’une transmission repose donc sur l’équilibre entre continuité et renouveau, entre la mémoire de l’entreprise et sa capacité à se réinventer.

La « grande passation » qui s’annonce n’est pas seulement un cycle économique, mais un phénomène sociétal majeur.
Elle incarne le renouvellement du capital entrepreneurial français, à condition d’être accompagnée avec rigueur, bienveillance et anticipation.

 

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Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article publié le 1 Décembre 2025

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