Tout savoir pour optimiser la fiscalité des rachats d'assurance-vie
FINANCIER | 3 min. de lecture
Sommaire
Comment fonctionne la fiscalité des rachats d'assurance-vie ?Pourquoi attendre 8 ans est-il stratégique pour optimiser la fiscalité ?Choisir entre le PFL, le PFU ou le barème de l'IR ?Quand les gains sont-ils exonérés d’impôt ?Cas particuliers des anciens contrats d’assurance-vieEn bref : Optimiser la fiscalité des rachats d’assurance-vieL'assurance-vie est l'un des outils patrimoniaux les plus populaires et efficaces, alliant rendement, liquidité et avantages fiscaux considérables. Cependant, pour maximiser ces avantages, il est essentiel de bien comprendre la fiscalité qui entoure les rachats effectués sur un contrat d’assurance-vie. Cet article vous présente de manière détaillée comment optimiser la fiscalité de vos rachats d’assurance-vie en prenant en compte les différentes options fiscales et stratégies possibles.
Comment fonctionne la fiscalité des rachats d'assurance-vie ?
Un rachat d’assurance-vie est une opération où l’assuré retire une somme d’argent de son contrat. Ce rachat comprend à la fois une partie de capital (non taxable) et une partie de gains (taxables). La fiscalité s’applique uniquement sur la partie correspondant aux gains, qui est calculée de manière proportionnelle en fonction de la part des plus-values présentes dans le contrat.
Exemple concret : Imaginons un rachat de 10 000 € effectué sur un contrat dont la valeur totale est de 100 000 €, avec 30 000 € de gains. Seule la part des gains, soit 30 % du montant retiré (10 000 € × 30 %), sera taxable, soit 3 000 €.
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Pourquoi attendre 8 ans est-il stratégique pour optimiser la fiscalité ?
L’un des principaux avantages de l'assurance-vie réside dans son traitement fiscal qui devient particulièrement favorable après 8 ans. En effet, passé ce délai, vous bénéficiez d'un abattement annuel sur les gains retirés, lequel est de 4 600 €pour un célibataire et de 9 200 € pour un couple marié ou pacsé.
Ainsi, un célibataire peut retirer jusqu’à 15 333 € par an sans être soumis à l'impôt sur les plus-values (si son contrat est composé à 30 % de gains), et un couple peut retirer jusqu'à 30 666 € par an. Cet abattement permet de réduire considérablement la fiscalité sur les gains.
En outre, les gains sont soumis à un taux d’imposition de 7,5 %, mais les prélèvements sociaux (17,2 %) sont applicables dès le premier euro de gains, y compris sur ceux qui bénéficient de l’abattement fiscal. Cette distinction entre les impôts et les prélèvements sociaux doit être bien comprise pour optimiser le montant à retirer.
Choisir entre le PFL, le PFU ou le barème de l'IR ?
Le choix du mode d’imposition dépend du moment où les versements ont été réalisés sur votre contrat d’assurance-vie. Voici les options fiscales possibles :
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Versements avant le 27 septembre 2017 : vous avez la possibilité de choisir entre le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) à 7,5 %, ou l’imposition selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR).
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Versements après le 27 septembre 2017 : l'option se fait par défaut vers le prélèvement forfaitaire unique (PFU). Après 8 ans, ce taux réduit de 7,5 % s'applique, sauf si les primes versées excèdent 150 000 €. Dans ce cas, les gains excédentaires seront soumis à un taux de 12,8 %.
Bonnes pratiques : Pour optimiser la fiscalité des rachats, il est conseillé de caler les rachats en fonction des abattements fiscaux. Par exemple, un premier rachat peut être effectué pour utiliser l’abattement (4 600 € ou 9 200 €), puis un second rachat pour les sommes excédentaires sera soumis au taux réduit de 7,5 %. Cela permet d’éviter une avance de trésorerie inutile et d'optimiser l'imposition sur les gains.
Quand les gains sont-ils exonérés d’impôt ?
Dans certaines situations spécifiques, les gains retirés d’un contrat d’assurance-vie peuvent être exonérés d’impôt sur le revenu, bien que les prélèvements sociaux restent dus. Ces situations concernent notamment :
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Licenciement ;
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Cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire ;
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Retraite anticipée ;
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Invalidité (pour l’assuré, le conjoint ou le partenaire pacsé).
Dans ces cas, le rachat doit être effectué avant le 31 décembre de l’année suivant l’événement.
Cas particuliers des anciens contrats d’assurance-vie
Les anciens contrats d’assurance-vie, notamment ceux souscrits avant le 10 octobre 2019, peuvent bénéficier de régimes fiscaux plus favorables. De plus, pour les contrats souscrits avant 1983, certaines règles spécifiques peuvent encore s’appliquer, permettant une exonération d’impôt sur les gains dans certains cas. Ces exonérations doivent être demandées à l’assureur au moment du rachat.
En bref : Optimiser la fiscalité des rachats d’assurance-vie
L’assurance-vie est un excellent véhicule d’investissement qui conserve un grand intérêt fiscal, notamment grâce à sa fiscalité dégressive dans le temps. Pour en tirer le meilleur parti, il est essentiel de :
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Utiliser l’abattement après 8 ans de contrat pour retirer des gains sans être soumis à l’impôt ;
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Choisir le bon mode d’imposition en fonction de l’âge du contrat et des versements effectués ;
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Optimiser le moment des rachats pour maximiser l’utilisation des abattements fiscaux et limiter l’imposition des gains ;
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Profiter des exonérations possibles dans des situations spécifiques comme la retraite anticipée ou l'invalidité.
Les rachats calibrés et un suivi régulier des options fiscales disponibles permettent de réduire la charge fiscale de manière durable et de préserver la rentabilité de l’investissement sur le long terme.
En maîtrisant ces différentes stratégies, vous pourrez optimiser pleinement la fiscalité sur vos rachats d’assurance-vie et bénéficier d’une gestion plus souple et avantageuse de votre patrimoine.
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Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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