Nvidia : résultats trimestriels dopés par l’intelligence artificielle

Les investisseurs attendaient avec une vigilance particulière les résultats de Nvidia, publiés le 19 novembre, tant ceux-ci étaient perçus comme un indicateur majeur de la solidité du secteur technologique dans un contexte où les doutes liés à une possible bulle autour de l’intelligence artificielle se multiplient. Ce troisième trimestre constituait un véritable baromètre pour tout le marché des semi-conducteurs et de l’IA.

Des résultats trimestriels très supérieurs aux attentes

Pour le troisième trimestre de l’exercice fiscal 2025, Nvidia a une nouvelle fois dépassé les prévisions du marché. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 57 milliards de dollars, nettement supérieur au consensus des analystes qui anticipait environ 53,9 milliards de dollars. Cette performance confirme la place de Nvidia comme acteur incontournable de la révolution IA.

Le résultat net a également impressionné : il atteint 31,9 milliards de dollars, en progression de 65 % sur un an. Cette dynamique exceptionnelle a immédiatement dopé la confiance des marchés : le titre gagnait environ 4 % dans les échanges post-clôture, et depuis le début de l’année, la capitalisation boursière a bondi de plus de 30 %, dépassant désormais les 4 500 milliards de dollars. Nvidia représente aujourd’hui entre 7 % et 8 % du S&P 500, un poids inédit pour un fabricant de semi-conducteurs.

L’explosion de la demande pour Blackwell et les GPU IA

La publication a surtout mis en lumière l’engouement colossal pour Blackwell, la nouvelle génération de puces destinée aux applications IA avancées et aux infrastructures cloud. Selon Jensen Huang, PDG de Nvidia, la demande est “extraordinaire”, au point que l’ensemble des GPU cloud est déjà réservé. Ces ventes record expliquent en grande partie l’accélération des revenus dans les data centers, segment stratégique représentant désormais la majorité du chiffre d’affaires.

Nvidia prévoit par ailleurs une croissance de 65 % de ses revenus pour le trimestre en cours, bien au-dessus des estimations initiales du marché. Le groupe anticipe également une marge brute comprise entre 74,8 % et 75 %, un niveau parmi les plus élevés de son histoire récente et non observé depuis plus de cinq trimestres.

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Des indicateurs avancés très favorables pour le trimestre en cours

En complément des données publiées le 19 novembre, Nvidia a détaillé dans ses prévisions financières plusieurs indicateurs clés à jour :

• Les revenus Data Center continuent d'afficher une croissance à trois chiffres, soutenus par les investissements massifs des géants du cloud dans les infrastructures IA.

• Le groupe estime que la transition vers les architectures GPU pour l’IA générative ne fait que commencer, ce qui soutient des perspectives de croissance pluriannuelles.

• Les plateformes Blackwell (B200) et Grace Blackwell devraient représenter la majorité des livraisons dans les prochains trimestres, avec une montée en puissance progressive de la production.

• Les revenus issus des solutions logicielles et de l’écosystème IA (CUDA, libraries, frameworks) enregistrent une hausse continue, renforçant un modèle économique de plus en plus mixte entre matériel et logiciels.

Même les segments traditionnellement moins dynamiques — jeux vidéo, visualisation et automobile — affichent une amélioration séquentielle, confirmant la robustesse globale de l’activité.

Nvidia confirme sa domination dans l’IA

Ces résultats témoignent d’une croissance exceptionnelle portée par une demande structurelle pour les GPU, devenus la ressource incontournable pour entraîner et déployer les modèles d’IA générative. Nvidia s’impose plus que jamais comme le fournisseur central des hyperscalers, des grands laboratoires d’IA et des entreprises investissant dans la transformation numérique.

La publication du 19 novembre ne se contente donc pas d’être un bon trimestre : elle confirme que Nvidia reste au cœur de l’infrastructure mondiale de l’IA, et que son cycle de croissance repose sur des tendances durables. Pour les analystes comme pour les investisseurs, cette publication repousse encore l’idée d’un essoufflement à court terme.