Niche Coluche 2026 : les dons aux associations deviennent remboursés

DEFISCALISATION | 3 min. de lecture

C’est une petite révolution fiscale qui s’annonce pour les Français les plus généreux. À compter de 2026, les dons faits à des associations caritatives comme les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, Emmaüs ou le Secours populaire ne seront plus seulement déductibles des impôts : ils pourront donner droit à un remboursement, même pour les personnes non imposables.

Les députés ont en effet adopté, le 13 novembre 2025, un amendement majeur au projet de loi de finances pour 2026visant à transformer la célèbre “niche Coluche” — jusqu’ici une réduction d’impôt — en crédit d’impôt. Une mesure saluée par le secteur associatif, qui espère ainsi voir affluer davantage de dons, notamment de la part des ménages modestes.

 

De la réduction au crédit d’impôt : un changement décisif pour les ménages modestes

Depuis sa création en 1988, la “niche Coluche” permettait de déduire 75 % du montant des dons faits aux associations d’aide aux personnes en difficulté, dans la limite d’un plafond annuel de 1 000 €. En clair, un don de 100 € permettait jusqu’ici d’économiser 75 € d’impôt.

Mais ce mécanisme de réduction d’impôt avait une limite : il ne profitait qu’aux contribuables imposables. Si vous ne payiez pas d’impôt sur le revenu, vos dons — aussi généreux soient-ils — n’ouvraient droit à aucun avantage fiscal.

Avec la réforme adoptée à l’Assemblée nationale, la donne change complètement. En transformant la réduction en crédit d’impôttous les foyers pourront désormais en bénéficier, y compris ceux qui ne paient pas d’impôt.

Concrètement, cela signifie qu’un foyer non imposable qui verse 200 € à une association éligible recevra 150 € de remboursement de la part du Trésor public (75 % du montant du don), au lieu de ne rien percevoir auparavant.

 

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Un dispositif plus équitable et incitatif

Cette réforme, proposée par la députée Mathilde Feld (LFI), vise à rendre le système plus juste. Jusqu’à présent, les foyers modestes étaient exclus de la “niche Coluche”, alors même qu’ils participent souvent activement à la solidarité nationale.

En parallèle, le gouvernement a décidé de doubler le plafond des dons ouvrant droit à avantage fiscal, le faisant passer de 1 000 à 2 000 euros dès 2026. Une mesure inscrite dans le projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026) et validée par les députés avant le vote de l’amendement de Mathilde Feld.

Autrement dit, les donateurs imposables pourront défiscaliser jusqu’à 1 500 € sur 2 000 € de dons, tandis que les non-imposables pourront percevoir un remboursement équivalent.

Cette évolution marque un tournant historique : elle met fin à une inégalité de traitement fiscale entre contribuables imposables et non imposables, tout en renforçant le pouvoir d’achat solidaire.

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Des conséquences budgétaires débattues à l’Assemblée nationale

Si la mesure a été largement saluée par les associations, elle a aussi suscité des réserves du côté de certains parlementaires, inquiets du coût pour les finances publiques.

Le rapporteur général du budget 2026Philippe Juvin (Les Républicains), a rappelé que la niche Coluche coûtait déjà environ 550 millions d’euros par an à l’État. Avec sa transformation en crédit d’impôt, cette facture pourrait mécaniquement augmenter, puisque de nouveaux bénéficiaires viendront s’ajouter.

Malgré ces inquiétudes, l’amendement a été adopté à une large majorité (110 voix contre 78). La mesure devra encore être confirmée lors du vote définitif du budget, mais sa mise en œuvre en 2026 semble désormais très probable.

 

Quel impact pour les associations humanitaires ?

Pour le monde associatif, cette réforme est une bouffée d’oxygène bienvenue. Ces dernières années, les grandes structures caritatives comme les Restos du Cœur ou la Croix-Rouge ont multiplié les appels à l’aide, confrontées à une hausse du nombre de bénéficiaires et à une baisse des dons privés.

Selon les données de la Fondation de France, près d’un Français sur deux a déjà effectué un don en 2024, mais la valeur moyenne des dons a diminué sous l’effet de l’inflation. En rendant l’avantage fiscal universel, le gouvernement espère stimuler la générosité des Français, en particulier chez les ménages modestes et les jeunes actifs.

 

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Un levier fiscal au service de la solidarité

En pratique, cette transformation en crédit d’impôt remboursable permettra à chacun de participer, même modestement, à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, tout en recevant une compensation financière directe.

Elle pourrait également renforcer le financement du tissu associatif français, pilier essentiel de la solidarité nationale, composé de plus de 1,5 million d’associations dont plusieurs centaines œuvrent au quotidien pour l’aide alimentaire, le logement d’urgence ou l’insertion sociale.

 

Ce qu’il faut retenir

  • À partir de 2026, la “niche Coluche” devient un crédit d’impôt.

  • Tous les foyers, y compris non imposables, pourront bénéficier d’un remboursement.

  • Le plafond des dons défiscalisés double, passant de 1 000 à 2 000 euros.

  • Le dispositif pourrait coûter plus cher à l’État, mais profiter davantage aux associations.

  • L’objectif : encourager la générosité et renforcer la solidarité nationale.

 

Une réforme symbolique et sociale

En somme, la transformation de la “niche Coluche” en crédit d’impôt marque une avancée sociale et solidaire majeure, qui permettra de reconnaître et valoriser la générosité de tous les Françaisqu’ils paient ou non des impôts.

Si elle est définitivement adoptée dans le budget 2026, cette mesure fera date comme l’une des réformes fiscales les plus inclusives de la décennie, en plaçant la solidarité au cœur du système fiscal français.

 

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Article publié le 25 Novembre 2025

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