Qu'est-ce qu'un robo-advisor ?

FINANCIER | 2 min. de lecture

Ils cassent l’image traditionnelle de la banque privé d’un grand pas vers l’ère digitale, les robots conseillers ou « robo-advisor » proposent des conseils sur la gestion de portefeuille sans intervention d’un conseiller physique.

Les « robo-advisors » : quel avenir pour ces conseillers 2.0 ?

Actuellement 14 milliards de dollards d’actifs sont sous gestion de ces conseillers robots qui délivrent des conseils à partir de calculs fondés sur un algorithme sophistiqué. La moitié de cet encours est regroupé entre les trois grands acteurs de ce marché émergent, faut-il pour autant s’attendre à la fin des conseillers traditionnels ?

En France une poignée d’acteurs proposent des offres de gestion via des robots conseillers, cependant les sommes gérées pour le moment restent très modestes et les conseils qu’ils délivrent  ne sont pas aussi personnels que ceux d’un conseiller traditionnel. Au delà d’une hypothétique menace pour le conseil traditionnel, cette nouvelle forme de conseil reflète notamment un changement de perception et d’usage envers le conseil financier.

Les robots conseillers et plus largement les aides aux décisions d’investissements s’appuient déjà sur des algorithmes depuis plusieurs décennies. A l’image des évolutions apportées par le Trading Haute Fréquence quelque années auparavant, les robots conseillers permettent d’étendre le conseil financier à une plus large cible jusqu’alors restée peu active, notamment les plus jeunes ; une démocratisation plutôt qu’une révolution.

Les offres automatisées s’étoffent également avec des solution de trading social consitant à copier les stratégies d’investissement les plus populaires partagées sur les réseaux sociaux spécialisés.

Comment cela fonctionne ?

Les outils s’appuient sur des modèles de construction de portefeuille déjà élaborés appelés portefeuilles académiques. Le client fourni ses préférences d’investissements, la durée envisagée et le risque toléré pour son portefeuille. Les outils calculent ainsi le portefeuille théorique adapté à ses choix, la gestion des positions et le rééquilibrage sont ensuite automatisés. La gestion du portefeuille est fondée sur des algorithmes quantitatifs issus de nombreuses années en recherche quantitative financière et mathématique.

La nouveauté n’est donc pas celle de l’algorithme, les travaux des désormais célèbres Black and Scholes remontant au début des années 1970, mais l’accès à des modèles complexes pour des profils non experts.

L’utilisation des robots est déjà fréquente chez les gestionnaires de fortune compte tenu de la multiplication constante des informations à gérer : taux de change, politique économique, géopolitique, élections, catastrophes naturelles. Ces outils permettent aux conseillers physiques de suivre les différents risques en continu et ainsi de pouvoir proposer à leurs clients des services à forte valeur ajoutée et des investissements sur de nombreux supports en prenant en compte un grand nombre d’informations.

De leur coté les robots conseillers sont principalement fixés sur la gestion de protefeuilles investis en ETF aux USA notamment, dans le but de limiter les frais de gestion et assurer la liquidité. Le comportement des investisseurs français étant différent de ses homologues outre-Atlantique, les conseillers robots incluent aussi des fonds gérés, des FCP, possédant en revanche un cout de gestion plus élevé que celui des ETF.

Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article publié le 23 Février 2021

Nicolas TEIXEIRA Consultant en gestion privée 410 articles rédigés

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