Inflation, pouvoir d’achat et loyers impayés : la GLI face aux tensions économiques
IMMOBILIER | 3 min. de lecture
Depuis 2022, la dynamique économique a changé de nature. L’inflation persistante, la remontée rapide des taux d’intérêt et la stagnation du pouvoir d’achat fragilisent autant les locataires que les bailleurs. C’est pourquoi le risque d’impayés locatifs progresse, et avec lui l’intérêt pour des solutions de sécurisation comme la Garantie Loyers Impayés (GLI). Mais les assureurs suivent-ils réellement cette évolution ? Durcissent-ils leurs critères ? Et à quel point la GLI reste-t-elle accessible aux propriétaires dans ce nouveau climat ?
Derrière ces interrogations se dessine un enjeu patrimonial de premier plan : comment protéger efficacement un revenu locatif dans une économie incertaine, sans compromettre la rentabilité de l’investissement ?
Une pression croissante sur les budgets locatifs
Le lien entre inflation et tensions sur le logement est direct. Selon l’INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 4,9 % en moyenne sur l’année 2023, tandis que les salaires n’ont progressé que de 3,8 %. Résultat : une baisse de pouvoir d’achat réel, qui affecte particulièrement les ménages locataires. Le logement représentant souvent plus de 30 % des dépenses courantes, la priorité donnée au paiement du loyer s’érode dès lors que surviennent d’autres charges incompressibles (énergie, transport, alimentation).
Cette fragilité se reflète dans les chiffres. Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique, les impayés de loyers ont progressé de 13 % entre 2022 et 2024 sur le parc privé. Et cette tendance s’amplifie dans les zones tendues, où les loyers restent élevés malgré les hausses de taux.
La GLI devient alors un outil central pour garantir la continuité des revenus locatifs. Elle offre une protection contre les impayés, mais aussi contre les dégradations et les frais juridiques éventuels. Certaines offres actualisées sont disponibles ici, notamment pour les propriétaires qui souhaitent comparer les niveaux de couverture et les critères d’éligibilité.
Un durcissement discret des conditions d’accès
Face à cette montée des risques, les assureurs spécialisés en loyers impayés n’ont pas totalement revu leurs barèmes, mais certains ajustements sont déjà visibles. De nombreux contrats exigent désormais une situation professionnelle plus stable et une plus grande rigueur dans l’étude des dossiers locataires. Le classique “revenu net équivalent à trois fois le loyer” reste la norme, mais l’appréciation des revenus d’activité non salariée (auto entrepreneurs, freelances, CDD longue durée) est devenue plus prudente.
Les dossiers comportant plusieurs locataires ou des garants ne sont pas systématiquement refusés, mais les critères de sélection sont scrutés plus strictement. Résultat : de plus en plus de propriétaires se voient dans l’obligation de revoir leurs profils de locataires cibles pour bénéficier d’une GLI, ou d’opter pour des solutions alternatives (garanties privées, cautionnement).
Une GLI qui coûte (un peu) plus cher, mais pèse toujours peu fiscalement
Le coût d’une GLI reste compris, en moyenne, entre 2,5 % et 4,5 % du montant du loyer annuel. Certaines compagnies ont revalorisé leurs tarifs à la marge pour intégrer l’augmentation du risque d’impayés. Toutefois, cette dépense reste fiscalement déductible dans le cadre du régime réel d’imposition foncière, ce qui en atténue largement l’impact sur la rentabilité nette. C’est pourquoi elle agit comme une police d’assurance patrimoniale au coût maîtrisé.
L’investisseur doit simplement intégrer ce poste dans son plan de rendement global, d’autant que certaines formules incluent désormais l’assistance juridique, l’accompagnement en cas d’expulsion, voire le remboursement des dégradations matérielles.
Un outil devenu indispensable en période d’instabilité
Le marché locatif traverse une phase de fragilisation. La pression exercée par les taux d’intérêt sur les porteurs de crédit, couplée à la baisse du pouvoir d’achat des ménages, crée un terrain propice à l’augmentation des incidents de paiement. Ne pas souscrire à une GLI, ou se contenter d’un simple dépôt de garantie, revient alors à s’exposer volontairement à un risque aujourd’hui statistiquement élevé.
Dans un environnement économique marqué par la volatilité, la Garantie Loyers Impayés devient un véritable socle de protection. Encore faut-il en comprendre les critères, anticiper son coût, et choisir la bonne formule. Pour les investisseurs, c’est un levier de sécurisation et d’optimisation du rendement locatif, à condition de l’intégrer dès le montage du projet et de rester attentif à l’évolution des offres du marché.
Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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