Donation, succession et héritage : réduire les frais et transmettre

PATRIMOINE | 4 min. de lecture

Transmettre son patrimoine à ses héritiers est un enjeu majeur, tant sur le plan familial que financier. Pourtant, de nombreuses personnes se retrouvent confrontées à une fiscalité lourde ou à des erreurs juridiques coûteuses faute d’anticipation. Comprendre les mécanismes de la donation et de la succession, ainsi que les dispositifs légaux permettant d’alléger les droits de mutation, est essentiel pour préserver son patrimoine et assurer une transmission harmonieuse.

 

1. Comprendre la différence entre donation, succession et héritage

Avant toute planification, il est crucial de distinguer ces notions :

  • La donation : acte par lequel une personne transfère, de son vivant, une partie de ses biens à un bénéficiaire (souvent un enfant ou un proche). Elle est irrévocable et doit être réalisée par acte notarié lorsqu’elle concerne un bien immobilier ou un montant conséquent.

  • La succession : transmission du patrimoine d’une personne au moment de son décès. Elle peut être organisée à l’avance (testament, assurance-vie, donation entre époux) ou suivre les règles légales si aucune disposition n’a été prise.

  • L’héritage : désigne la part effectivement reçue par chaque héritier après le règlement de la succession et le paiement des éventuels droits.

Bien comprendre ces différences permet d’optimiser la stratégie de transmission et d’anticiper la fiscalité.

 

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2. Les principaux frais liés à la transmission du patrimoine

Lors d’une succession ou d’une donation, plusieurs frais peuvent s’appliquer :

  • Droits de mutation à titre gratuit : impôts prélevés par l’État sur les biens transmis. Leur taux varie selon le lien de parenté et la valeur des biens.

  • Frais de notaire : obligatoires pour tout acte authentique, notamment lorsqu’il s’agit d’un bien immobilier.

  • Éventuelles taxes supplémentaires : par exemple, la taxe sur les plus-values immobilières dans certaines situations.

Plus le lien familial est éloigné, plus la fiscalité peut être lourde. Les transmissions entre époux ou partenaires pacsés sont exonérées de droits de succession, mais les donations restent soumises à certaines règles.

 

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3. Utiliser les abattements fiscaux pour réduire les droits

Le législateur prévoit des abattements fiscaux pour alléger le coût des transmissions :

  • 100 000 € par parent et par enfant tous les 15 ans.

  • 31 865 € pour les donations aux petits-enfants.

  • 5 310 € pour les arrière-petits-enfants.

  • 80 724 € entre époux ou partenaires pacsés.

Ces abattements se renouvellent tous les 15 ans : un parent peut donc transmettre 200 000 € à deux enfants tous les 15 ans sans droits à payer. Anticiper et échelonner les donations permet d’optimiser la transmission tout en réduisant la charge fiscale.

 

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4. Les donations spécifiques pour optimiser la transmission

Certaines formes de donation permettent d’adapter la transmission à la situation familiale et financière :

La donation en pleine propriété

Le donateur transmet la pleine propriété du bien (par exemple un appartement ou un portefeuille financier). Les abattements s’appliquent immédiatement, mais le donateur perd tout droit sur le bien.

La donation en usufruit ou nue-propriété

Une stratégie très utilisée pour réduire les droits de succession. Le parent peut donner la nue-propriété d’un bien tout en conservant l’usufruit (droit d’utiliser le bien et d’en percevoir les revenus).
À son décès, l’usufruit s’éteint sans droits supplémentaires pour les héritiers. Plus le donateur est jeune au moment de la donation, plus la valeur fiscale de l’usufruit est faible, ce qui réduit les droits à payer.

La donation-partage

Permet de répartir les biens entre les héritiers dès le vivant du donateur.
Elle fige la valeur des biens au jour de la donation, ce qui évite les contestations ultérieures et sécurise la répartition.

Les dons familiaux de sommes d’argent

Chaque parent ou grand-parent peut donner jusqu’à 31 865 € en exonération totale de droits, sous conditions (donateur de moins de 80 ans et bénéficiaire majeur).

 

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5. Anticiper sa succession grâce à des outils adaptés

La transmission peut aussi être optimisée grâce à certains mécanismes complémentaires :

  • Le testament : permet de répartir ses biens selon ses souhaits, dans le respect de la réserve héréditaire.

  • L’assurance-vie : un outil souvent privilégié pour transmettre un capital avec une fiscalité avantageuse, surtout si les versements sont réalisés avant 70 ans.

  • Le mandat à effet posthume : permet de confier la gestion des biens à une personne de confiance après le décès, pour protéger des héritiers mineurs ou vulnérables.

  • Le démembrement croisé (usufruit/nue-propriété entre époux) : pour protéger le conjoint survivant tout en préparant la transmission aux enfants.

 

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6. Les erreurs fréquentes à éviter lors d’une transmission

Beaucoup de familles commettent des erreurs coûteuses par manque de préparation :

  • Attendre trop longtemps pour commencer les donations : les abattements fiscaux se renouvellent tous les 15 ans, il est dommage de ne pas en profiter.

  • Négliger la réserve héréditaire : en France, certains héritiers (enfants principalement) sont protégés par la loi. Ignorer cette règle peut conduire à des litiges et à l’annulation de certaines dispositions.

  • Oublier la fiscalité internationale : en cas de biens ou d’héritiers résidant à l’étranger, les conventions fiscales doivent être vérifiées pour éviter la double imposition.

  • Sous-estimer la valeur réelle des biens : une mauvaise évaluation peut entraîner un redressement fiscal.

  • Ne pas se faire accompagner : les dispositifs étant complexes, une stratégie mal conçue peut coûter très cher.

 

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7. Anticiper, planifier, se faire accompagner

La planification successorale est un véritable outil de gestion patrimoniale. Elle permet non seulement de réduire la facture fiscale, mais aussi de prévenir les conflits familiaux et d’assurer une transmission conforme à vos souhaits.

Il est recommandé de :

  • commencer tôt pour profiter plusieurs fois des abattements,

  • adapter la stratégie en fonction de la composition du patrimoine (immobilier, liquidités, entreprise…),

  • vérifier régulièrement la cohérence des dispositions prises en cas d’évolution familiale ou patrimoniale,

  • se faire conseiller par un professionnel du droit ou de la fiscalité pour éviter les pièges juridiques et fiscaux.

 

En bref : préparer sa transmission pour protéger ses proches

Anticiper la transmission de son patrimoine est indispensable pour éviter une fiscalité lourde et protéger ses héritiers. Les mécanismes de donation, succession et héritage offrent de nombreuses possibilités pour réduire les droits, à condition d’être utilisés intelligemment et au bon moment.

En combinant donations échelonnéesabattements fiscauxstratégies de démembrement et outils patrimoniaux adaptés (testament, assurance-vie, mandat posthume), il est possible de limiter les frais tout en sécurisant la répartition des biens.
La clé reste la préparation et l’accompagnement par un expert pour éviter les erreurs coûteuses et optimiser la transmission.

 

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Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article publié le 6 Octobre 2025

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