Donation : Fin de l’abattement de 100 000€
PATRIMOINE | 2 min. de lecture
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Bénéficiaire : un argent à investir sous certaines conditions“Les Français utilisent leur épargne”
Instauré l’été dernier, le mécanisme fiscal qui permet la transmission sous conditions d’un don d’argent de 100 000€ à un membre de sa famille, a pris fin le 30 juin 2021. Alors que son objectif était d’inciter les ménages français à investir leur surplus d’épargne - accumulé avec la crise sanitaire - comment évaluer aujourd’hui l’efficacité du dispositif ?
Voté en troisième loi de finances rectificative, le système qui autorise un donateur à transmettre, sous conditions, un don d’argent de 100 000€ à un membre de sa famille prenait fin le 30 juin 2021. Mis en place par la majorité à l’Assemblée nationale, ce dispositif fiscal visait un but précis : inciter les ménages à investir l’excédent d’épargne accumulé en raison de la crise sanitaire. Un an plus tard, peut-on dire qu’il s’agit d’un succès ? Selon Capital, le cabinet de la secrétaire d’Etat Olivia Grégoire - qui avait porté cette loi dans l’Hémicycle alors qu’elle était encore députée - n’a pas été en mesure de communiquer les chiffres sur l’usage de cet abattement par les Français.
Bénéficiaire : un argent à investir sous certaines conditions
Pour tirer parti de ce service temporaire, il fallait respecter un certain nombre de modalités, notamment un délai minimum afin d’utiliser cet argent. Selon L’article 790 A bis du Code général des impôts (CGI), “les dons de sommes d’argent consentis en pleine propriété à un enfant, un petit-enfant, un arrière-petit-enfant ou, à défaut d’une telle descendance, d'un neveu ou une nièce, sont exonérés de droits de mutation à titre gratuit dans la limite de 100 000 € si elles sont affectées par le donataire, au plus tard le dernier jour du troisième mois suivant le transfert.”
Le bénéficiaire - celui qui reçoit l’argent - ne peut d’ailleurs jouir comme il veut de cette donation. La somme doit servir :
- soit à la création ou au développement d’une petite entreprise dans laquelle il exerce une activité,
- soit à la construction de sa résidence principale,
- soit au financement des travaux de rénovation énergétique dans sa résidence principale (résidence dont il doit être propriétaire).
Dans une interview aux Echos, le ministre de l’Economie a également rappelé que des exonérations fixés en matière de donations restent applicables. Chaque parent peut ainsi léguer jusqu’à 100 000€ par enfant sans qu’il y ait de droits de donation à verser. Un couple peut donc transmettre à chacun des enfants 200 000€, exonérés de droits. Cet abattement de 100 000€ peut s’effectuer en une seule ou en plusieurs fois tous les quinze ans. Sous les mêmes critères, les donations adressées aux petits-enfants bénéficient d’un abattement de 31 865 €, et celles consenties aux arrière-petits-enfants de 5 310 €.
“Les Français utilisent leur épargne”
Cette mesure s’avère néanmoins intéressante par son caractère cumulatif : elle peut être combinée avec les abattements “classiques” sur les donations. En d’autres termes, la transmission de 100 000€ faite à ses enfants tous les 15 ans ou encore au don familial d’argent s’élevant à 31 865€, renouvelable tous les 15 ans également.
Des outils que le ministre de l’Economie a finalement jugé suffisants. Fin mai, Bruno Le Maire a effectivement annoncé que la piste d’une exonération d’impôt sur les petites donations était aujourd’hui abandonnée : “Les chiffres de la consommation sont bons, les Français utilisent leur épargne”, a annoncé le ministre dans un entretien au journal Les Echos, mercredi 26 mai.
Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.