Comment fonctionne la réduction de l'impôt des dons aux associations ?

DEFISCALISATION | 4 min. de lecture

En France, effectuer un don à une association reconnue d’utilité publique ou d’intérêt général ouvre droit à un avantage fiscal significatif. En effet, les particuliers peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt équivalente à 66 % du montant donné, dans la limite de 20 % de leur revenu imposable. Par exemple, un don de 100 euros permet de réduire ses impôts de 66 euros, ce qui ramène le coût réel du don à 34 euros. Supposons qu’un contribuable ait un revenu imposable de 30 000 euros : il pourrait donner jusqu’à 6 000 euros tout en optimisant sa fiscalité et en ayant un impact direct sur des causes variées. En diversifiant ses dons, par exemple entre des organismes culturels comme le Centre Pompidou et des fondations de recherche telles que la Fondation pour la Recherche Médicale, le contribuable élargit également son impact social tout en assurant une stratégie d’optimisation patrimoniale. En effet, il peut également envisager de faire un don de 1 000 euros à l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), pour soutenir des initiatives d'éducation financiare, permettant ainsi une contribution significative tout en réduisant son imposition. Une telle planification successorale, par le biais de ces dons, assure également un legs reconnu et apprécié par la communauté.

 

Quelles associations permettent une réduction d'impôt ?

Toutes les associations ne sont pas éligibles à cette réduction. Seules celles répondant aux critères d’intérêt général ou d’utilité publique sont concernées. Une association d’intérêt général doit notamment :

  • Avoir une gestion désintéressée,

  • Ne pas être au service d’un groupe restreint de personnes,

  • Exercer une activité non lucrative.

Les organismes caritatifs, culturels, éducatifs ou sportifs sont souvent éligibles. Parmi les exemples notables, la Fondation de France, emblématique dans le soutien aux projets d'intérêt général, et les Restos du Cœur, qui offrent des retours significatifs sur l’impact de chaque don, viennent en tête de liste. Il est essentiel de vérifier leur statut sur leur site internet ou de demander un reçu fiscal, document indispensable pour justifier la déduction auprès de l’administration fiscale. Ce justificatif doit mentionner des informations précises telles que le montant du don, la date et l’identité de l’association. De plus, pour une planification successorale efficace, consulter un conseiller en gestion de patrimoine permet de faire le bon choix d’association afin de maximiser l'impact social tout en répondant à ses objectifs patrimoniaux. Par exemple, donner 200 euros à une association environnementale durant l’année peut aider à compenser une partie de l’imposition tout en contribuant à des projets de développement durable. Par ailleurs, en proposant de soutenir des initiatives locales avec des dons de 500 euros, cet acte fort pourrait renforcer les liens communautaires et générer une véritable reddition de comptes sur l'utilisation des fonds.

 

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Déduction fiscale pour les entreprises : comment ça fonctionne ?

Les entreprises peuvent également bénéficier d’un avantage fiscal en soutenant des associations via le mécénat. Elles profitent d’une réduction d’impôt de 60 % sur la part du don jusqu’à 2 000 000 €, puis de 40 % au-delà de ce seuil. Par exemple, si une entreprise fait un don de 100 000 euros à une œuvre caritative, elle peut réduire son impôt de 60 000 euros. Pour les dons à des organismes venant en aide aux personnes en difficulté (comme les associations de distribution de repas tel que le Secours Populaire), la réduction reste de 60 %, sans distinction de montant. Si une entreprise, réalisant un chiffre d'affaires annuel de 4 millions d'euros, décide de faire un don de 50 000 euros à une association de lutte contre la pauvreté, cela lui permettrait de réduire son impôt de 30 000 euros, ce qui reste un cap très intéressant pour sa gestion de patrimoine. Ce dispositif encourage la diversification des actions philanthropiques et renforce la responsabilité sociale des entreprises, contribuant ainsi au bien-être collectif. Par exemple, une entreprise pourrait choisir de soutenir une initiative locale avec un don de 10 000 euros pour un projet éducatif, ce qui engendrerait une déduction de 6 000 euros, tout en améliorant l'image de son engagement dans la communauté.

Toutefois, le total des dons pris en compte pour cet avantage ne peut excéder 20 000 euros ou 0,5 % du chiffre d’affaires hors taxe de l’entreprise ; un aspect à prendre en compte lors de la gestion de leur patrimoine. De ce fait, une entreprise réalisant un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros ne pourrait pas dépasser 25 000 euros de dons pour optimiser sa fiscalité tout en conservant une approche responsable. Par exemple, en donnant 15 000 euros à une association culturelle, cette entreprise pourra optimiser son impôt sans nuire à sa santé financière tout en renforçant son engagement social qui participe à la diversification de son image de marque.

 

Comment déclarer un don en entreprise ?

Les entreprises doivent mentionner leurs dons dans leur déclaration fiscale annuelle en remplissant le formulaire n° 2069-RCI. De plus, l’association bénéficiaire doit leur fournir un reçu fiscal détaillant la nature et le montant du don. Pour optimiser cette démarche, le recours à un conseil fiscal est fortement recommandé. En effet, faire un don à une association ne se limite pas à un geste de solidarité : c’est aussi un levier fiscal intéressant pour les particuliers comme pour les entreprises. Ainsi, les conseils avisés d'un notaire ou d'un conseiller en gestion de patrimoine peuvent maximiser les avantages liés à ces dons tout en participant à une stratégie de diversification des investissements sociaux. Dans ce cadre, une entreprise pourrait bénéficier d'un audit fiscal pour optimiser l'ensemble de ses dons tout en profitant de l'expertise de spécialistes comme les notaires, afin d'assurer la pérennité de ses engagements. Par exemple, une société qui choisit de donner 20 000 euros à un projet artistique local pourra établir des relations durables avec la communauté tout en améliorant son bilan fiscal.

 

Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article publié le 4 Février 2025 et mis à jour le 8 Juillet 2025

Solène PERROTIN Démarcheur bancaire et financier - Partenaire indépendant 2 articles rédigés

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