Assurance-vie : protéger son conjoint avec la clause bénéficiaire

FINANCIER | 3 min. de lecture

L'assurance-vie est un produit d'épargne populaire en France, utilisé pour son efficacité en matière de transmission de patrimoine. Depuis 2007, les conjoints mariés ou pacsés bénéficient d’une exonération totale des droits de succession sur les sommes transmises via une assurance-vie. Cependant, beaucoup estiment qu'il est inutile d’inscrire le conjoint comme bénéficiaire, pensant que l’exonération leur permet déjà de protéger leur conjoint. Pourtant, l'assurance-vie présente des avantages supplémentaires considérables, non seulement pour la protection du conjoint, mais aussi pour optimiser la transmission du patrimoine.

 

Transmission rapide et sécurisée

L'un des principaux avantages de l'assurance-vie réside dans sa capacité à offrir une transmission rapide et sécurisée du capital. Contrairement à une succession classique, où les formalités administratives peuvent durer de 12 à 18 mois, l'assurance-vie permet un délai de déblocage très court, généralement de trois mois au maximum. En vertu de l'article L132-9-2 du Code des assurances, les capitaux d'assurance-vie ne font pas partie de l'actif successoral et sont directement versés au bénéficiaire désigné. Cette rapidité peut être essentielle, notamment pour répondre aux besoins immédiats du conjoint, en lui offrant une ressource financière sans attendre la clôture de la succession.

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Souplesse et allocation ciblée

L'un des principaux atouts de l'assurance-vie est sa grande souplesse, notamment grâce à la clause bénéficiaire. Cette clause permet au souscripteur de désigner librement son bénéficiaire, et plus encore, d’affecter une partie de son patrimoine à son conjoint sans que cela vienne altérer la part de la réserve héréditaire des enfants. En effet, l’assurance-vie permet ainsi de flécher des capitaux vers le conjoint sans qu’il ait à les partager avec les héritiers légaux, tout en préservant les droits des enfants. Cependant, un risque juridique existe si les primes versées sont jugées "manifestement exagérées", ce qui peut entraîner une remise en cause de la clause bénéficiaire par les juges. Pour éviter ce risque, il est conseillé de modérer le montant alloué au conjoint, en prévoyant par exemple une allocation de 20 % du patrimoine plutôt que de 80 %.

 

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Le démembrement de la clause bénéficiaire

Une autre possibilité intéressante offerte par l'assurance-vie est le démembrement de la clause bénéficiaire. Cette option permet de séparer le capital en usufruit et nue-propriété, comme cela se fait pour les biens immobiliers. Ainsi, le conjoint peut être désigné comme usufruitier, tandis que les enfants sont désignés comme nus-propriétaires. Le démembrement permet de bénéficier d’un abattement fiscal de 152 500 € (sur les primes versées avant 70 ans) qui se répartit proportionnellement entre usufruitier et nus-propriétaires, en fonction de l'âge du conjoint.

 

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Le quasi-usufruit et la créance de restitution

Lorsqu’un conjoint usufruitier dispose du capital, celui-ci peut être utilisé librement. Cependant, une créance de restitution naît automatiquement au profit des nus-propriétaires. Si une partie du capital est consommée, cette créance se reporte sur le reste de la succession. Cette mesure permet de réduire l’actif taxable tout en garantissant la sécurité financière du conjoint. Le démembrement de l’assurance-vie, via le quasi-usufruit, devient ainsi un moyen de protéger le conjoint tout en minimisant l'impôt de succession et en préservant une partie du capital pour les héritiers.

 

Optimisation de la gestion de l'assurance-vie

Pour renforcer l'efficacité de la clause bénéficiaire, plusieurs optimisations peuvent être envisagées. Par exemple, il est possible d’insérer une dispense de gestion dans la clause, en application de l’article 587 du Code civil, afin d’éviter toute contestation de la part des nus-propriétaires quant à la gestion du capital par l'usufruitier. Il est également recommandé de prévoir une obligation de réemploi des fonds dans des supports prudents, comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), qui garantiront à la fois un rendement pour le conjoint et une préservation du capital pour les héritiers. De plus, la créance de quasi-usufruit peut être utilisée pour transférer l'abattement fiscal sur d'autres biens, comme la résidence principale, permettant ainsi d'optimiser la transmission du patrimoine.

 

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Le cadre fiscal à anticiper

Le cadre fiscal de l'assurance-vie varie en fonction de l'âge du souscripteur au moment du versement des primes. Avant 70 ans, un abattement de 152 500 € est accordé par bénéficiaire, avec également une exonération des gains. Après 70 ans, seul le montant des primes versées après cet âge est pris en compte pour le calcul des droits de succession. Toutefois, l'abattement global chute alors à 30 500 €, sans affecter les gains générés par le contrat. Cette distinction souligne l'importance d’anticiper le moment des versements pour maximiser les avantages fiscaux et optimiser la transmission.

 

En bref : l’assurance-vie, un instrument essentiel pour protéger le conjoint et optimiser la transmission

En dépit de l'exonération totale de droits de succession dont bénéficie le conjoint marié ou pacsé depuis 2007, l’assurance-vie demeure un outil indispensable pour protéger le conjoint et optimiser la transmission du patrimoine. Bien rédigée, la clause bénéficiaire devient un levier puissant qui permet non seulement de garantir des ressources rapides pour le conjoint, mais aussi de préserver les intérêts des héritiers en minimisant les droits de succession. L’utilisation de mécanismes comme le démembrement ou le quasi-usufruit offre une flexibilité importante, permettant de concilier les objectifs de sécurité financière du conjoint et ceux de la préservation du capital pour les héritiers.

Ainsi, l'assurance-vie reste un produit incontournable dans toute stratégie patrimoniale, permettant de transmettre un capital tout en optimisant la fiscalité et en assurant la sécurité financière des proches.

 

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Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
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Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
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Article publié le 29 Septembre 2025

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